Air – Love 2

octobre 25, 2009

Air – « Love 2 »

Air. Pour moi, ce sont les ambassadeurs du trip-hop à la française, les rois du downtempo version French touch. Après leurs succès de 1998 avec « Moon Safari« , de 2004 avec « Talkie Walkie » et leur sublime BO du film « The Virgin Suicides » de Sofia Coppola, ils reviennent cette année avec cette formule qui fait tout leur charme. Décryptage.

Sur leur dernier album, Air ne change pas de style, aucun virage, ils reviennent à leurs bases avec un album plus instrumental et des voix moins électroniques. Leur instrumentation est toujours aussi légère, matinale, fraiche. Bref, on ne change pas une équipe qui gagne.

Le morceau d’intro « Do The Joy« , aussi premier single, donne le ton : un album dans la fraicheur. Le morceau suivant « Love » est une pièce musicale courte mais pleine d’intensité avec ce motif de flûte parfaitement magique qui reste en tête et qu’on siffle volontiers tout au long de la journée. On est ensuite emporté par les voix aériennes et la guitare feutrée de « So Light is Her Footfall« . Ils aiment ce mot : « Light », qui décrit si bien leur musique non dans le sens péjoratif, mais au contraire dans un sens positif. En fait, pas moins de trois morceaux portent ce mot : « So Light is Her Footfall », « Missing The Light of The Day » et « Heaven’s Light« , magique. Tout comme le morceau de fin « African Velvet », intense et qui résume l’album d’un façon prodigieuse.

Bref. Air, leurs synthés aquatiques, leurs riffs de guitare somptueux, les voix aériennes qui décrivent leur musique d’une traite, sans passer par quelconques complications futiles qui détruirait leur oeuvre comme d’autres ont pu faire. En fait, Air reste Air, et ça fait du bien.

Tracklist

1. « Do the Joy«  2:59
2. « Love«  2:43
3. « So Light Is Her Footfall«  3:13
4. « Be a Bee » 3:45
5. « Missing the Light of the Day«  4:26
6. « Tropical Disease » 6:47
7. « Heaven’s Light«  3:51
8. « Night Hunter » 4:13
9. « Sing Sang Sung » 3:08
10. « Eat My Beat » 2:44
11. « You Can Tell It to Everybody » 4:09
12. « African Velvet«  3:47

En écoute sur :

Deezer

Under neon loneliness

octobre 23, 2009

On suit les Thievery Corporation dans un délire pop planante pour un instant de fraicheur en cette saison de merde.

Basement Jaxx – Scars

octobre 4, 2009

J’ai connu Basement Jaxx à l’époque de la sortie du film Tomb Raider avec Angelina Jolie en 2001. Sur la BO y’avait un de leur titre issu de leur second album Rooty paru la même année. Ce titre c’est « Where’s Your Head At ?« , un classique de la house made in Le Pays d’Sa Majesté par les deux trublions Felix Buxton et Simon Ratcliffe considérés en Angleterre génies de l’électronique au même titre que nos Daft Punk à nous.

Ce dernier album laisse place à des titres beaucoup plus dans l’air du temps. Les Jaxx suivent la vague et ça nous plait. Bon on peut émettre une critique assez négative sur les deux singles « Raindrops » et « Feelings Gone« . Ce dernier, en featuring avec Sam Sparro est assez médiocre. Malgré l’apparition du chanteur, on peut apprécier les collaborations avec Yoko Ono sur un « Day Of The Sunflowers » magistral, Lightspeed Champion, les Yo! Majesty plus survoltées que jamais avec l’electro délurée de « Twerk« , Amp Fiddler le roi de la soul-funk moderne ou encore Santigold sur le très efficace « Saga« . Le titre d’intro « Scars » est d’ailleurs plutôt sympa avec Kelis et Chipmunk en invités notamment.

En vérité, malgré deux titres commerciaux qui ternissent un peu le paysage musical de l’album (puis moi « Raindrops » j’aime bien mais chacun ses goûts), c’est une bonne galette electronica que nous fournissent ici nos amis d’outre-Manche ! A vous les studios.

Tracklist

  1. « Scars » (feat. Kelis, Meleka & Chipmunk) – 4:15
  2. « Raindrops » – 4:10
  3. « She’s No Good » (feat. Eli Reed) – 3:26
  4. « Saga » (feat. Santigold) – 2:42
  5. « Feelings Gone » (feat. Sam Sparro) – 3:42
  6. « My Turn » (feat. Lightspeed Champion) – 4:52
  7. « A Possibility » (feat.  Amp Fiddler) – 2:45
  8. « Twerk » (feat. Yo! Majesty) – 3:30
  9. « Day of the Sunflowers » (feat. Yoko Ono) – 5:59
  10. « What’s a Girl Got to Do ? » (feat. Paloma Faith) – 4:04
  11. « Stay Close » (feat. Lisa Kekaula) – 3:01
  12. « Distractionz » (feat. Jose Hendrix) – 5:03
  13. « Gimme Somethin’ True » (feat. Jose James) – 5:29

En écoute sur :

MySpace (quelques titres en écoute dont des remixes)

La Sélec’ septembre 2009

septembre 2, 2009

Aujourd’hui je propose une rubrique qui paraitra tous les mois accompagnée d’une playlist pour passer le mois en musique.

Ce mois-ci, place à une musique épurée, alternative, calme et volupté (j’aime mes instants poétiques … :D).

Entre post-rock, electronica et trip-hop

Et puisque chez WordPress ils font chier avec l’implantation de flash (pour des raisons de sécurité soit-disant ¬¬) j’dois mettre le lien vers Deezer :

Derrière cette pochette énigmatique se cache Merriweather Post Pavilion, dernier né d’Animal Collective, groupe fondé en 2000 et qui explore les sonorités de la musique expérimentale alliée à l’electronica, la pop et le rock psyché.

J’dois dire que j’ai pas de mal avec toute ce qui touche à la musique psychédélique. En plus dans cet album on retrouve des influences de grands groupes du rock et de la pop psych des années 60-70 comme Pink Floyd ou The Beatles. La démarche d’Animal Collective s’inscrit dans un mouvement assez récent qui est le retour à la pop 70’s et au rock psyché appelé « neo-psychedelia« . Des groupes comme The Flaming Lips, MGMT, Empire of the Sun, Thievery Corporation ou Boards of Canada en sont les représentants et mélangent musique électronique, rock/pop po, folk et world pour un mélange détonnant ou douteux, ça dépend des goûts.

Sur Merriweather Post Pavilion on retrouve toutes ces influences folk, pop et rock qui ont bercé les 70’s. Certains passages de « Bluish » ou « Lion In A Coma » rappellent aisément les Beatles ou les Turtles. On est bercé parfois par les dissonances harmonieuses qui traversent les morceaux et nous rappellent qu’Animal Collective est avant tout un groupe qui expérimente. Cette manière d’aborder les sons est vraiment typique de ce mouvement « folktronica« . Franchement, sur cet album, les sons sont organiques, purs, travaillés. Et on en oublie presque les influences électroniques pour n’en retenir que ce psychédélisme ambiant qui règne et nous transporte tout au long de l’album.

Il est rare que je trouve un album parfait. Merriweather Post Pavilion est une ode au bucolisme (sic) et à la beauté de la nature. C’est un album travaillé et abouti qui nous fait découvrir de nouveaux sons et de nouveaux sens. A consommer sans modération.

Tracklisting

1. « In the Flowers » 5:22
2. « My Girls » 5:40
3. « Also Frightened » 5:14
4. « Summertime Clothes » 4:30
5. « Daily Routine » 5:46
6. « Bluish » 5:13
7. « Guys Eyes » 4:30
8. « Taste » 3:53
9. « Lion in a Coma » 4:12
10. « No More Runnin » 4:23
11. « Brother Sport » 5:59

A l’écoute sur :

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